L'île du temps perdu

Après Aldabra, la tortue qui aimait Shakespeare, paru en 2003, voici un nouveau roman « d’aventure » signé Silvana Gandolfi. Giulia et Arianna sont deux amies inséparables. Un jour, en visite dans une mine avec sa classe, les deux amies s’éloignent du groupe pour sauver une petite chauve-souris tombée du nid. Arianna s’enfonce un peu plus dans les galeries suivie de Giulia. Les deux filles, prise pas la peur, se disputent et se séparent, ne parvenant plus à retrouver leur chemin. Mais bien vite, les deux amies se retrouvent sur une étrange plage. Elles apprendront alors qu’elles se trouvent sur l’île du Temps perdu, une île qui rassemble tout ce qui a été perdu sur Terre (on y trouve pelle mêle des enfants sauvages, des bijoux, des animaux, de la nourriture, sans oublier les émotions, la mémoire et la patience). Mais des fumées toxiques mettent en danger la vie des habitants de l’île. Sur l’île arrive aussi le « temps noir », le temps perdu du stress et de l’ennui. Le problème n’est pas sur l’île, mais sur Terre. Les deux fillettes se résignent à revenir sur Terre et à apprendre à leurs habitants à prendre son temps, à retrouver l’art de la paresse. Ecrit à la première personne, ce conte mi-féerique mi-philosophique, progresse comme une flânerie, à des rythmes différents, alternant la correspondance entre deux vieilles amies et l’aventure qu’aurait vécue Giulia. Un très bon roman, une aventure originale.