Mais où vas-tu, Myrtille ?

Myrtille est un ourson vaillant. Tenant son nom de sa couleur bleu-violet, il se met en route. Elégant, bien vêtu d’une veste à nœud papillon avec ses bottines et sa valise, le récit accompagne sa progression dans la journée et le narrateur décrit ou commente ce que le lecteur voit.

Le récit commence avec le réveil de Myrtille qui sonne tellement fort que la maison en sursaute. Cela ne dérange pas complètement Myrtille, qui semble avoir du mal à sortir de son lit. Tout de suite, les éléments essentiels de l’histoire sont mis en place en raison de la vitalité des couleurs qui éclatent et réveillent l’œil en même temps que le jeune lecteur identifie la familiarité du décor et des situations : un tapis, des pantoufles ; se brosser les dents et les cheveux. Philippe de Kemmeter combine suspense sur les raisons de cette application et détails précis qui nomment ce que l’enfant fait ou doit faire quotidiennement. Le détail des actions prouve l’importance du voyage mais rien n’est dit, on voit la rue, les piétons, le bus… Un épisode pluvieux ralentit la progression mais tout le récit est tendu vers la joie et la bonne humeur, et la fin de la journée résout la question initiale !

Un album alerte, vif, qui ressemble un peu à un imagier avec du vocabulaire et des structures linguistiques riches associés à un récit de quête au héros sympathique pour nourrir le plaisir de lire.