Malicia Peps (T. 1). Concours à Canal sorcière

Malicia Peps vit dans le monde d’En-Haut, maltraitée par une affreuse vieille femme qui lui sert du bouillon à la croûte de fromage. Un jour, une minuscule fée apparaît dans son cabanon du fond du jardin et l’emmène – à travers les canalisations de l’évier – jusque chez les sorcières, tout en bas au royaume de Goutteterre. Malicia découvre alors ses pouvoirs magiques, le pourquoi du chapeau pointu (il s’allonge dans les tuyaux lors des déplacements), les robes à froufrous de madame Cousette, l’absence de couleurs d’un monde en noir et blanc qui sait pourtant rester magnifique… Très étonnée, elle apprend aussi qu’elle est inscrite à la « guerre des sorcières », combat d’énigmes entre des jeunes sorcières afin de déterminer la dirigeante de la capitale Brilleville. Malicia débute le jeu en respectant ses nouvelles amitiés, mais toutes les sorcières ne sont pas aussi honnêtes…

Premier tome d’une série dans le monde de la magie, le roman se construit sur un parallèle avec les sociétés humaines. Chez les sorcières, on fait du shopping (assez nombreuses descriptions de jolies tenues…), on regarde la téléréalité (sur le dos des cuillères quand même), et puis on se bat durement pour le pouvoir et il y a des scissions historiques conservées dans le secret des bibliothèques. Malicia usera de sa gentillesse pour presque gagner, et le rebondissement final est très bien trouvé pour relancer l’intérêt d’un second tome. Les énigmes sont toutes simples mais les aventures souvent originales, tandis que la téléréalité est légèrement moquée à sa façon. L’écriture fraîche, de bonne qualité, se révèle à l’avenant de l’imagination sautillante de l’auteure. Le bémol viendrait des illustrations, sympathiques mais sans plus. Une lecture facile, malgré tout pour filles, à suivre dès 9-10 ans !