Un chat gris entre en scène, heureux et maniéré, ira-t-il à l’eau ? Un deuxième, roux aux moustaches frisées, arrive. Puis un troisième, sorte de siamois aux yeux très bleus, minaudant sur la plage. Lorsqu’apparaît le quatrième, un chat rond affublé d’une bouée canard, les trois précédents pouffent de rire et se moquent ouvertement au grand dam du malheureux « chat loupé ». Fin du premier acte.

Deuxième tableau : trois siamois tout droit sortis des Aristochats de Walt Disney font des manières et s’admirent (ou se font admirer des lecteurs). Surgi de la gauche, un robuste chat roux, aux petites bottines pointues, expédie au loin les trois élégants, c’est « le chat botté » !

Dans la saynète suivante, trois chats malins se vautrent sur un canapé, dans les positions extravagantes que seuls les chats repus peuvent se permettre. Arrive alors un énorme chat roux, le même que dans le premier tableau ou un autre, peu importe, « un chat pacha » qui écrase les trois bienheureux…

Le dernier tableau raconte la course entre une fillette aux cheveux ébouriffés et trois chats qui s’échappent et les astuces réciproques qui vont amadouer chats et fillette jusqu’au ballet final. Un album joyeux, farfelu, fondé sur la tendresse et une observation réaliste et vivement croquée, des jeux animaux et enfantins. Une pure fantaisie !

Danielle Bertrand

Présentation par l'éditeur

Une bande de chats aussi joufflus que facétieux est pourchassée par un jeune enfant déluré. Les matous semblent animés de leur propre vie, bondissant de page en page jusqu’à s’en échapper. Une course poursuite qui ressemble fort aux jeux des petits (attrape-chat, chat perché). Les références à l’univers enfantin sont d’ailleurs omniprésentes, sous la forme de ritournelles (la répétition du 1,2,3 marque le rythme), d’allusions à des chansons et comptines ou encore d’emprunts aux contes comme le Chat botté. Au final, un rythme endiablé pour ce récit musical et amusant que souligne un trait enlevé non dénué d’humour.

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