Mayday ! Mayday !

« Mayday, mayday ! » signale un danger imminent dans le ciel. Or, nous sommes dans le ciel, le 03 octobre 3400. Nous avons le privilège d’être à la fois à l’extérieur et à l’intérieur d’un énorme vaisseau spatial, sorte de paquebot intersidéral, massif, combinaison de turbines, avec de petites antennes, très surprenant. Son voyage est surveillé par une tour de contrôle tout aussi surprenante avec ses petites ailes, ses petits yeux et son contrôleur massif au regard satisfait … jusqu’à ce qu’il ait vu un ennemi ! L’alerte générale est déclarée mais, au cœur du vaisseau, c’est la fête. Les spationautes s’amusent follement : danses, jeux, lumières et cotillons, tout va bien. L’alerte sonne dans une salle de réception survoltée, une bibliothèque désertée, un restaurant tranquille, une piscine joyeuse. Les caméras traquent les voyageurs et les haut-parleurs s’égosillent ; personne ne semble s’émouvoir…

L’illustration est noyée dans le bleu interstellaire et l’image est celle des prises de vue des caméras de surveillance. Dans le viseur apparaissent des personnages inquiétants. « TROP TARD ! ILS DEBARQUENT ! » Lorsqu’ils arrivent dans la salle de réception, c'est la stupéfaction. Cristina Spano s’amuse, la caméra 1 saisit les joyeux passagers dans leur frayeur et tous les visages expriment le saisissement face aux personnages patibulaires… Jusqu’à la chute finale.

Cristina Spano prend à contre-courant les récits d’anticipation et les représentations catastrophiques de la science-fiction. Les couleurs très vives, les formes géométriques, les personnages fantasques affirment que le futur peut être joyeux.