Nuit blanche au lycée

Nous avons fait la connaissance de Lana Blum, cette lycéenne à fleur de peau, dans le premier épisode de ses aventures, Décollage immédiat (mars 2012). Elle partait alors à la recherche de son hôtesse de l’air de mère, disparue mystérieusement, pour un périple qui la menait sans un instant de répit de Paris à Budapest, en passant par Berlin et Bruxelles.
Quelques mois ont passé. Lana s’est calmée, s’est réconciliée avec sa mère, s’est mise à travailler (un peu) au lycée et elle est toujours amoureuse de Jérémie, rencontré au cours de son périple européen. Même le samedi après-midi qu’elle doit passer en colle au lycée ne lui ôte pas sa bonne humeur car elle doit retrouver son amoureux, qui arrive de Budapest pour le week-end. Mais bien sûr, avec Lana, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Après avoir fait entrer Jérémie en douce dans le lycée désert, les choses se compliquent rapidement. Ils se heurtent dans les couloirs à une bande de terroristes lourdement armés qui leur tirent dessus et les prennent en otages, avec l’agent d’entretien, la concierge et le proviseur. Le week-end tant attendu tourne au cauchemar. Au fil des heures, Lana comprend qu’ils ont affaire à un groupe de néo nazis très déterminés, qui ne vont pas hésiter à employer les grands moyens pour parvenir à leurs fins. Nous n’en dirons pas plus pour ne pas déflorer le suspense.

Une fois de plus, Fabien Clavel emporte rapidement l’adhésion des lecteurs dans ce huis-clos écrit à la première personne, où la tension monte progressivement. Lana, l’héroïne attachante et très déterminée, ne se laisse pas abattre et ne succombe pas au syndrome de Stockholm. Concernée au premier chef par ses origines familiales, elle mobilise rapidement toutes ses ressources et son énergie à contrecarrer les plans de ce groupe violent, porteur d’une idéologie vraiment nauséabonde. Efficace, intéressant sur le fond et fort bien mené.