Parfois j'aimerais que ma vie ressemble à une comédie musicale

Vivre avec le syndrome de la Tourette, c'est le défi que relève Max, le héros de ce roman à l'humour omniprésent. Loin de se laisser abattre par ses tics incontrôlables, l'adolescent, qui partage son quotidien avec son père écrivain et fan de comédies musicales, décide de prendre des cours de chant. Sortir un fa au début relève d'un véritable parcours du combattant, mais Max s'entête et arrive (merci aussi à sa professeure au caractère particulier) à être fier de sa voix. Pour booster sa confiance, et parce qu'il possède un timbre de voix exceptionnel, le jeune homme participe à son premier concours de chant…

Si la maladie (syndrome de la Tourette) reste le fil rouge de cette histoire, il y est surtout question d’amour et de complicité entre un père et son fils. Fan d'histoires et de musique, c'est donc à travers les arts, en particulier l’écriture, que le père de Max aide son fils à appréhender sa différence. Rapidement, deux récits se superposent, mélangeant subtilement réalité et fiction. Une étonnante galerie de personnages accompagne le héros : Olive, son meilleur ami à la répartie toujours à propos ; son oncle, amateur de jolies rondeurs ; et Claudia Wilmer, professeure de chant qui en connaît un bout sur la vie. Les touches d’humour (spécialité de l’auteur) atténuent avec subtilité les thématiques abordées (maladie, cancer, mort), les faisant souvent passer au second plan. Un roman psychologique remarquablement écrit et ficelé, signé Taï-Marc Le Thanh.