Plus encore que la vie

Suite au décès accidentel de leurs parents, les deux New-Yorkaises Katie et Georgia viennent habiter chez leurs grands-parents à Paris. Elles noient leur chagrin comme elles le peuvent : Katie passe son temps à lire aux terrasses des cafés, Georgia fait la fête tous les soirs. Et puis, Katie rencontre le beau Vincent, se laisse séduire par l'élégance et la politesse du jeune homme. Avant de découvrir que lui et ses amis sont des « revenants », ayant pour mission de sauver des vies en échange de la leur... Après chacune de leurs morts, ils renaissent au bout de trois jours ; le seul moyen de les tuer est de les décapiter puis de les brûler. Malgré ce caractère hors normes, Katie décide de suivre son amour pour Vincent, lequel va de son côté tenter de se détacher de son rôle d'ange gardien. C'est compter sans le clan des Numa, « revenants » tournés vers la destruction et ennemis jurés de Vincent et ses compagnons.
Vincent est donc un zombie, mais il aurait tout aussi bien pu être un ange. Amy Plum détourne le thème horrifique des revenants pour en faire une éternelle lutte du bien contre le mal. L'héroïne et narratrice Katie plonge à corps perdu – trop facilement – dans ce combat, et s'en fait le témoin pour le lecteur qui découvre alors une supposée face cachée de la capitale. A l'occasion, il s'agit aussi d'une jolie balade dans les beaux quartiers, précise et volontiers romantique. Katie est une jeune fille mélancolique dont le caractère se marie bien avec le côté assuré mais encore un peu désillusionné du groupe des revenants : la nuit est leur terrain d'action, les cafés connus leurs points de rencontre. Une atmosphère de Paris vue par une Américaine se dessine. Le rythme bien dosé, l'écriture relativement correcte ne renouvellent toutefois pas une histoire désormais classique en littérature pour adolescents. Une suite est prévue à ce premier tome.