Rome mon histoire

Bertrand Ferrier écrit souvent des livres décalés, pleins d’humour, qui n’excluent pas une certaine gravité, une réflexion dans les thèmes. Il ne déroge pas ici à sa réputation !

La ville antique de Rome prend ainsi les traits d’une belle femme sûre d’elle et de son pouvoir, qui nous raconte son histoire, parfois ravie de voir tous ces hommes se battre pour elle, parfois triste de sentir son système politique la détruire. Bref, l’humour et la malice sont au rendez-vous à toutes les lignes : « C’était Dion Cassius, en direct d’Ostie, pour Rome Info. – Merci, Dion. » (p. 212), « Finalement, j’ai changé d’avis. Je n’ai pas envie de vous raconter la vie de Trajan. » (p. 231).

Mais Rome mon histoire est encore un modèle de didactisme. « La légende », « la République », « l’Empire » sont parcourus en 60 chapitres d’une limpidité exemplaire au regard de la somme d’informations qu’ils véhiculent. Bertrand Ferrier – qui s’est énormément documenté pour écrire cet ouvrage, voir les remerciements finaux qui récapitulent ses sources – résume l’essentiel de l’histoire politique de la Rome antique, et évoque aussi quelques traits fondamentaux de civilisation (les bains, les théâtres et les jeux…).

On l’aura compris, cet ouvrage parvient à combiner un objectif pédagogique et un aspect ludique, en une harmonie rare. A conseiller aux professeurs d’histoire-géographie pour des élèves de tous niveaux à partir du collège, afin de découvrir ou réviser l’histoire romaine. Mais les adultes ne perdront rien non plus à cette lecture. A quand un Athènes, mon histoire ou un Paris, mon histoire ?