Shades of magic (T. 1)

L'avis de Ricochet

Kell est un Antari, magicien qui peut circuler entre les quatre différents mondes de son univers. Le monde rouge, dont il est issu, prospère au détriment du monde blanc, où on se dispute les rares sortilèges. Le monde gris ne comporte aucune magie, et le monde noir a été dévoré par elle au point de devenir invivable. La ville de Londres est le point de passage, et Kell fréquente particulièrement une auberge qui ne bouge miraculeusement pas au fil de ses allers et retours.

Le jeune homme a l'habitude de ramener frauduleusement des objets d'un monde à l'autre. Un jour, quelqu'un lui demande d'emporter une pierre noire. Kell tombe dans le piège… La pierre a des pouvoirs maléfiques extrêmement puissants. Le magicien veut la détruire, mais une jolie voleuse du nom de Lila la lui dérobe. Les deux héros vont finir par s'allier afin d'emmener la pierre jusqu'au monde noir, qui l'engloutira. Pour cela, il faut traverser tous les autres mondes et passer à travers l'avidité des jumeaux maîtres du monde blanc.

Doté d'un environnement complet mais pas complexe, musclé en rebondissements tout en suivant son intrigue unique autour de la pierre, alternant (peut-être un peu trop vite ?) les points de vue d'un chapitre à l'autre, ce roman de fantasy ambiance Game of Thrones est convaincant. Numéroté « livre I », il ne laisse cependant pas le lecteur sur sa faim. Assez peu nombreux, les personnages sont réussis, des adolescents qui ne tombent pas dans la caricature. Leurs parcours respectifs atypiques ont durci leurs caractères, et ils s'intègrent parfaitement au sein de leur univers rugueux, amer. Un moment de lecture à bonne teneur distrayante !

Sophie Pilaire

Présentation par l'éditeur

Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d'un monde à l'autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l'âme. Le nôtre est gris, sans magie d'aucune sorte. Celui de Kell, rouge – on y respire le merveilleux à chaque bouffée d'air. Le troisième est blanc : là, les sortilèges se font si rares qu'on s'y tranche la gorge pour une

Kell est le dernier des magiciens de sang, des sorciers capables de voyager d'un monde à l'autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est, à chaque fois, le cœur et l'âme. Le nôtre est gris, sans magie d'aucune sorte. Celui de Kell, rouge – on y respire le merveilleux à chaque bouffée d'air. Le troisième est blanc : là, les sortilèges se font si rares qu'on s'y tranche la gorge pour une simple incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui l'a envahi quand la magie a dévoré tout ce qui s'y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui.

Depuis cette contagion, il est interdit de transporter le moindre objet entre les univers. C'est malgré tout ce que Kell va prendre le risque de faire, histoire de défier la famille royale qui l'a pourtant adopté comme son fils, à commencer par le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait par ailleurs sa vie sans hésiter. Mais, à force de jouer avec le feu, il finit par commettre l'irréparable : il emporte jusque dans le Londres gris une pierre noire comme la nuit, qu'une jeune fille du nom de Lila décide, sur un coup de tête, de lui subtiliser. Pour elle comme pour lui – pour leurs deux mondes, à vrai dire – le compte à rebours est lancé.

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