Aller au contenu principal

Rechercher un livre

Date de publication
Age-cible

Sur la Touche

Lars Saabye Christensen
Jean-Baptiste Coursaud
Roman
à partir de 13 ans
: 2844206034
10.00
euros

L'avis de Ricochet

Otto est un jeune garçon d’une famille modeste de la Norvège des années 1950-60. Passionné par le football, il n’arrive pas à intégrer une équipe. Dans sa vie, il est d’ailleurs à côté de tout et de tous, au mieux ignoré, au pire moqué. L’accident dont est victime son père déménageur le met au centre de la pitié des autres. Par ce biais, l’entraîneur lui permet de jouer une seule fois, peut-être suffisante pour faire ses preuves…
Roman hyper-sensible, Sur la Touche émeut fortement le lecteur, qui ne peut faire autrement que de s’apitoyer, dès les premières pages, sur Otto. Anti-héros par excellence, il accumule les déboires, les bêtises désespérées pour se faire accepter. La condition de pauvreté dans laquelle il vit, la façon digne dont ses parents l’élèvent, ses déambulations solitaires dans la ville, le malheur qui s’acharne avec la paralysie de son père, tout contribue à créer un malaise. Un point culminant est atteint lors de l’anniversaire d’Ane, riche petite fille modèle : Otto endimanché apporte un cadeau apparemment de second choix, gâche un des jeux sans le vouloir, et part avant le goûter, sans avoir parlé à personne. La fin ouverte ne m’a personnellement pas suffi à oser un espoir pour son avenir, mais tout est affaire d’interprétation... Le choix du narrateur omniscient empêche volontairement l’identification au jeune garçon, contribuant à l’effet de décalage avec lequel l’auteur joue constamment. En effet, à la façon assez représentative des auteurs scandinaves, les anecdotes les plus saugrenues, les plus triviales aussi, nous sont racontées par le menu, très sérieusement (voir l’épisode du perroquet « déménagé » tout seul dans un énorme camion, pp. 60 et suivantes) et forment la trame d’une vie quotidienne qui sonne curieusement un peu triste. Roman exigeant, de qualité, Sur la Touche ne demande pas de mouchoir à proximité, mais presque.

S. Pilaire




Seconde critique :

La vie est pour le moins étrange. Un jour, vous êtes le loser de service, abonné au banc de touche. Le temps d’un été, la vie est belle, la chance vous sourit et vous faites ce que voulez du ballon de foot. Lorsque votre père se prend un frigo sur le coin de la gueule, vous devenez l’attraction locale. Le père, lui, est paralysé des 2 jambes. Puis vient l’humiliation, la perte de confiance en soi. Taclé. Tout est à refaire...
Une tranche de vie d’un gamin très touchant qui lutte au quotidien contre ses angoisses, qui s’accroche pour accéder à ses ambitions, malgré les coups durs de la vie. Un jour on y croit, le lendemain, c’est à désespérer… La vie en somme !

Croqu'livre