TK : l'important c'est d'y croire

Adolescent, Alan se passionne de télékinésie, la TK comme il l'appelle. Inspiré par un radiesthésiste qui lui aurait passé son don et par de nombreux témoignages sur Internet, il parvient à déplacer des objets, et puis à entendre les pensées des gens – cet autre don vient de son père télépathe... Il embarque ses amis dans cette nouvelle passion dévorante. La disparition du radiesthésiste va alors entraîner le petit groupe dans des aventures folles.

Ces aventures, racontées par Alan entre présent et passé (comment en est-on arrivé là ?), captiveront le lecteur par leur naturel très jeune et leur côté alambiqué qui finit par devenir crédible tant il est improbable pour un esprit rationnel. Que le thème de la parapsychologie intéresse ou pas est presque annexe. Alan et ses amis se jouent de l'absence des parents pendant cet été, entament des régimes thon-pommes afin de se concentrer et avant de dévorer des pizzas, ont leurs codes et leurs rigolades, etc. Le roman se lit très vite, à la façon d'une initiation qui bouleverse les jeunes gens. Après, le héros renvoie effectivement tout ce qui aurait pu être croustillant, fantômes et compagnie, aux oubliettes et insiste sur la force de l'esprit, dans un curieux réalisme abstrait. Pourquoi pas ? « L'important, c'est d'y croire », nous dit la première de couverture : l'auteur croit à son histoire, et cela fonctionne auprès du lecteur.