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Date de publication
Age-cible

Un été avec Albert

Roman
à partir de 13 ans
211 pages
: 9782080234186
14.00
euros

L'avis de Ricochet

À peine passé son bac, Soledad (Sol) rêvait déjà d’une virée camping avec ses « potes ». Mais le divorce de ses parents contrecarre ses plans et elle se retrouve expédiée chez sa grand-mère, veuve depuis peu, au fin fond de Pyrénées. Prête à se morfondre, elle vit pourtant cet été-là comme un éveil…

Après Un si petit oiseau et Et le désert disparaîtra, Marie Pavlenko signe ici un livre moins percutant mais tout en silences et en joies simples. L’ouvrage se lit comme un passage de flambeau entre deux générations : Sol, l’impatiente adolescente, et sa grand-mère aux allures de mamie gâteau, aussi fantasque que têtue face à l’adversité, se retrouvent dans une complicité tendre à l’ombre du grand Albert, le chêne protecteur. Le thème n’est pas vraiment original mais l’ambiance lumineuse : dans le décor paisible des montagnes immobiles, le vent circule et réveille les parfums de la nature.

Chemin faisant, il se passe pourtant des choses bien étranges autour de la maison : un petit corps dénudé resurgit de sous l’arbre, des visions nocturnes assaillent la jeune adolescente, un couteau ensanglanté est découvert dans la cabane du taiseux Doméné, l’ami prévenant, et sa chienne Rosalie tombe dans un guet-apens. Une atmosphère pesante vient s’insinuer doucement dans le tableau idyllique mais peine à installer une intrigue vraiment convaincante. L’énigme finit par se résoudre dans une fin trop rapide, aux lisières du fantastique et qui nous laisse un peu au milieu du gué.

Finalement, l’histoire nous a semblé plus intéressante ailleurs : dans le temps qui passe, la transmission, les souvenirs qui dans chaque objet affleurent, l’amour mais aussi la difficulté à aimer, la confrontation avec la mort, une certaine permanence au-delà d’un monde qui irrémédiablement s’en va. Cette parenthèse, à l’écart de la vie moderne où le vide du temps fait remonter les sentiments, a quelque chose de salutaire. Dommage que les personnages – un peu stéréotypés – n’aient pas été plus approfondis et les peurs parfois irrationnelles de Sol n’atteignent pas vraiment le lecteur. Il n’empêche, le livre assez court – 212 pages – nous embarque volontiers à défaut de nous captiver.  On y retrouve les thèmes de prédilection de Marie Pavlenko – la nature, le dépassement de soi, le bonheur simple d’être en vie – et son écriture énergique et teintée d’humour est toujours l’assurance d’un bon moment de lecture.

Présentation par l'éditeur

« Je l’aime ma mamie, je l’adore même, mais faut avouer, dans le classement international des vacances de folie furieuse, elle se situe assez loin derrière le camping entre potes et les amours de vacances au bord de l’océan ».



Après le bac, l’été de Soledad était tout tracé. C’était compter sans le divorce de ses parents et le début de dépression de son père. Changement radical d’ambiance et

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