Le nom Phaidon fait directement référence au Phédon, dialogue de Platon, où Socrate, dans son discours sur l’immortalité de l’âme, s’adresse à Cébès en ces termes : « Toutes les belles choses deviennent belles par le Beau ». Tendre vers la beauté essentielle, tel est l’idéal que Phaidon s’efforce d’atteindre.
Phaidon a été fondée à Vienne par Bela Horowitz et Ludwig Goldscheider en 1923. Fin lettré, Bela Horowitz s’intéressa d’abord à la réédition d’ouvrages classiques et, soucieux de mettre le livre à la portée de tous, il introduisit dès la création de Phaidon le principe fondamental que l’on connaît aujourd’hui : une qualité visuelle et éditoriale accessible à tous. Cette double exigence le porta naturellement vers les livres d’art, publications alors réservées aux cercles d’initiés. Dès 1934 parut une première monographie de Van Gogh, peintre alors largement méconnu du public : le succès fut considérable, à la grande surprise de Bela Horowitz et de son associé Ludwig Goldscheider dont l’ingéniosité leur avait permis d’ouvrir une brèche dans un marché apparemment sclérosé.
Contraint de quitter Vienne avant la guerre, Bela Horowitz s’établit à Oxford puis à Londres, où il poursuivit son activité d’éditeur jusqu’à sa mort en 1955, laissant à ses héritiers le soin de continuer son œuvre, véritable entreprise de démocratisation de l’art.
Depuis 1991
À partir de 1968, Phaidon connut plusieurs changements de direction avant d’être rachetée en 1991 par Richard Schlagman alors que la société était en grandes difficultés financières.
Depuis, sous l’impulsion de son président et propriétaire Richard Schlagman, Phaidon n’a cessé d’explorer des domaines moins étudiés tels que la photographie, la mode, le design ou l’architecture.
Entièrement indépendante, Phaidon compte aujourd’hui environ 150 personnes, réparties dans les bureaux de Londres, New York, Paris et les antennes de Milan, Barcelone et Tokyo.
Depuis 2005 : développement d’une collection « Jeunesse »
En 2006, Phaidon publie en français Le Musée de l’art pour les enfants. Volume 1 d’Amanda Renshaw (Directrice éditoriale de Phaidon) et en 2007, son second volume. Ces ouvrages d’initiation à l’art pour les enfants à partir de 6 ans sont conçus comme des visites guidées et interactives au cœur d’un musée dont les œuvres ont été choisies spécialement pour eux. Les mouvements, styles, supports, formes et thèmes sont variés et rythment ces amusants parcours jalonnés de questions et de pauses créatives : « Est-ce que cette image te rappelle ta classe ? », « Est-ce que tu collectionnes quelque chose ? », ou « Comment t’y prendrais-tu pour caricaturer un objet ? ». Raphaël, Léonard de Vinci, David Hockney, Arman ou Andy Warhol sont quelques-uns des 60 artistes à découvrir à travers les deux volumes du Musée de l’art pour les enfants. Pour poursuivre et approfondir la visite, une fiche technique en fin d’ouvrage pour chaque œuvre précise sa date de création, ses dimensions, son lieu de conservation, les matières qui la composent. Le Musée de l’art pour les enfants vient parfaitement illustrer, comme avait pu le commenter Etienne Delessert, que « les limites de la perception de l’enfant, de ses facultés d’assimilation et de sa sensibilité n’existent que dans l’esprit des adultes. ».
En 2008, Phaidon publie Au pays des petits poux de Beatrice Alemagna, album pour les enfants à partir de 3 ans.
Phaidon est également l’éditeur, en anglais, des aventures du Petit Nicolas de Goscinny et Sempé et des ouvrages de Tomi Ungerer.