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Date de publication
Age-cible

Alors je me suis mise à marcher

Aude Pasquier
Nouvelles
à partir de 15 ans
: 9782889083268
14.00
euros

L'avis de Ricochet

L’adolescence selon Kim Fupz Aakeson n’est pas très drôle, et pourtant vraiment réaliste. Quatorze courtes nouvelles composent ce recueil, essentiellement centré sur les relations entre les parents et les enfants.

Les rapports ne sont pas forcément violents ou conflictuels, mais toujours empreints de malaise. Les adultes gênent les jeunes (« Copines » avec une mère atteinte de jeunisme, « Les Bûcherons », concentré de machisme stupide), ou bien l’inverse (« Entre filles », où une jeune fille chasse de la maison une conquête de son père).

Les différences de personnalités sautent aux yeux (« La palissade » met en scène un père violent et un fils qui n’ose rien dire), mais les plus jeunes ne sont pas toujours les victimes : ils apprennent à faire avec les situations, voire à manipuler (un fils fait chanter son père adultère dans « Secrets »).

Toutefois, le temps de l’enfance n’est pas loin, et les adolescents, aussi fiers soient-ils, peuvent avoir besoin de se réfugier dans le giron parental (« Les oiseaux de nuit », inquiétant puis drôle à sa toute fin). Quand ce n’est pas encore une fois le contraire, avec des adultes incapables de s’assumer (« Bœuf en sauce », cruel).

Au-delà des parents, les jeunes possèdent leur vie propre. Et c’est l’âge de la découverte de l’amour et/ou de la sexualité (« Parents » met en scène un petit couple pas du tout préparé à accueillir un bébé…). C’est aussi le moment où on prend conscience du fait de grandir, ou plutôt de vieillir, et partant qu’il faudra protéger les moins âgés (« Petit déjeuner », « Frères »).

Avec l’usage constant du « je » et des temporalités très courtes, les récits quoique banals atteignent une intensité, un caractère marquant qui pour moi a culminé dans « Fosse commune » : confrontée au brusque décès du père, une jeune fille prend en charge sa mère hébétée, jusqu’à l’enterrement lors duquel elle s’autorise enfin à s’effondrer… L’adolescence est une mauvaise plaisanterie à laquelle on est obligé de (sou)rire pour grandir.

Présentation par l'éditeur

Une rencontre fortuite dans le salon de la maison, entre une adolescente et la nouvelle conquête de son père ; deux frères qui préparent le petit-déjeuner pour leurs parents dont c’est l’anniversaire de mariage pendant que ceux-ci, bien alcoolisés, sont encore endormis ; une mère et sa fille qui se font tatouer, l’une un yin, l’autre un yang ; un père et son fils qui construisent une barrière

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