Kurt courrier de cabinet

Grande nouvelle : Kurt ne conduit plus son Fenwick, mais est devenu l’adjoint de Gunnar. Et il a fort à faire, car la Norvège du nord, où Gunnar possède un deuxième quai, est en ébullition sociale. Gunnar envoie Kurt, en tant que « courrier de cabinet », prévenir le directeur de cette succursale. Gonflé d’importance, Kurt rompt avec Anne-Lise avant de se précipiter vers sa nouvelle mission. Le voyage risque d’être hostile en territoire du nord…
Autour de la thématique de la guerre civile vue comme une invasion barbare du nord vers le sud, ce tome de Kurt se fait copieux, et, à vrai dire, un peu long. Les événements s’enchaînent sans queue ni tête sur une durée trop importante pour qu’on apprécie l’histoire dans sa dimension humoristique ou dans sa dimension politique (puisque tel est le sujet). Ce qui faisait le sel des premiers tomes, à savoir un comique faussement naïf, et dont l’absurdité même déclenchait la réflexion, se dilue ici en quelques détails, notamment autour d’une Anne-Lise déguisée (pourquoi cette digression filante ?) et d’un chef des rebelles au rire sardonique, juché sur un moderne Segway. A plusieurs reprises, j’ai fini par oublier de quoi on parlait. Tous les éléments sont pourtant là : personnages typés que l’on connaît désormais bien, illustrations hilarantes, message instructif sous-jacent. Kurt aurait tout à gagner à revenir à davantage de concision et à son Fenwick !