Le prince amoureux

Un prince et une princesse se marient. Ils ont tout pour être heureux, et pourtant, la princesse se languit. Le prince part à la recherche de ce qui pourrait lui redonner le sourire.
Michael Morpurgo quitte ici l’illustrateur Michael Foreman pour Emma Chichester Clark et ses aquarelles crayonnées qui s’accordent parfaitement à l’atmosphère surannée du roman. Ou plutôt du conte, puisque l’histoire suit la trame du genre, dans ce qu’elle peut avoir de plus traditionnel : personnages royaux, situation urgente, voyage à la recherche d’une solution, obstacles et fin heureuse. La note fantaisiste de l’auteur réside dans l’intervention de marionnettes originales et d’une troupe de comédiens qui rejouent la Nativité. Ce dernier thème fait alors (subtilement ?) écho au désir d’enfant de la princesse. Le classicisme tend alors au conservatisme, comme si la femme était destinée à ne s’épanouir que dans la maternité. Soit, il s’agit d’une interprétation personnelle. Mais n’oublions pas que les contes sont pour la plupart censés véhiculer un inconscient collectif. L’objet-livre est élégant, sans défauts.