La Prisonnière de Zanzibar (La Princesse africaine, tome 2)

Afrique, 1870. La princesse Tchinza est de retour dans son pays, à Zimbaboué. Mais sa mère, la reine Nehanda, a été enlevée par des trafiquants d’esclaves et une vieille devineresse a pris sa place. Accompagnée des deux Anglais Damian et David, de Kounzi et du petit Moutiti, la jeune fille se rend sur l’île de Zanzibar où Nehanda aurait été vendue au sultan. Tchinza parvient à la rejoindre, et, avec l’aide de la sultane Salmé, elles s’enfuient.
Après l’exploration de la savane africaine dans le premier tome, et le choc Afrique/Occident, Tchinza découvre ici la culture arabe et musulmane : Zanzibar, île de l’actuelle Tanzanie, a en effet été un sultanat de 1861 à 1890. Minarets, harems, plats goûteux… Sans insister sur des poncifs orientaux, très naturellement, l’auteur intègre dans la narration de solides éléments culturels et sociaux. A travers les yeux de Tchinza suivie par un narrateur externe, le lecteur peut aussi considérer l’ampleur de l’esclavage, qui touchait tous les peuples qu’ils aient été victimes ou tortionnaires. Téméraire, spontanée et volontiers gaffeuse, l’héroïne est toujours très attachante. On retrouve le rythme soutenu, les nombreux rebondissements aux dénouements heureux, l’écriture parfaite. Evidemment, il ne faut pas non plus chercher la petite bête de la crédibilité, mais l’intrigue se tient très bien. Tchinza a désormais 16 ans, et une inévitable rivalité opposant Damian l’Anglais à Kounzi le Shona se met encore en place dès les premières pages : entre raison d’Etat et passion, le cœur de la princesse balance… Un troisième tome devrait marquer la résolution de ce dilemme, lors du voyage retour de Tchinza vers Zimbaboué.