Stoneheart

Après avoir brisé une statue de dragon, George déclenche une terrible malédiction : les gargouilles deviennent vivantes et le poursuivent à travers Londres. Aidé par la jeune Edie et la statue d’un artilleur de la Guerre 14-18, il se met à la recherche d’un fameux « cœur de pierre » qui doit le sauver. Une course-poursuite s’engage dans Londres.
Roman fantastique un brin décevant, Stoneheart vaut surtout pour la jolie ballade londonienne qu’il propose. Guidé par un narrateur omniscient, on sillonne les différents quartiers, et des descriptions fouillées accompagnent toute apparition de statue (ce doit être assez drôle d’aller vérifier leur présence réelle). Pour le reste… L’idée originale de départ est sur-exploitée sans variation, et les rebondissements prévisibles - de deux types : échapper à une gargouille ou poser des questions à la statue adéquate - finissent par lasser dans ce récit très linéaire. Le récit se voudrait encore (évidemment) d’apprentissage : au fil de ses tribulations, George apprend l’amitié, le courage… Mais les personnages fades restent sans surprises, divisés en bons et en méchants. Il s’agit finalement d’un gros roman d’action, qui ne laisse pas de place à autre chose. La fin banale laisse suffisamment de questions en suspens pour annoncer une suite : cette intention transparente agace... Premier roman de Charlie Fletcher, Stoneheart aurait certainement gagné à être écourté en nombre de pages, pour une entrée modeste en littérature, en attendant mieux. La communication grandiloquente d’Hachette (voir une quatrième de couverture en forme de livre-jeu) dessert également plus qu’elle ne l’aide le jeune auteur…