Sarami, princesse de l’Enfer

Sarami, la fille du roi de l’Enfer, fugue dans l’espoir de devenir mannequin sur Terre. Elle se fait embaucher dans un restaurant de steaks, tenu par une lapine nommée Pyonko. Toutes deux deviennent amies avec une sorte de grosse bulle, styliste dans le café d’en face. Ce manga étonne tout d’abord par son graphisme, beaucoup plus proche de la bande dessinée franco-belge que du manga japonais. D’autre part, l’histoire se base sur un paradoxe : Sarami est une caricature des jeunes filles d’aujourd’hui, soucieuse de son apparence, capricieuse, future mannequin, amoureuse du livreur de steaks. En revanche, les habitants de la Terre sont très étranges : une grosse bulle styliste, une lapine patronne de restaurant, tout cela dans un décor un peu western. L’idée n’est pas mauvaise, mais elle n’est pas exploitée jusqu’au bout. En effet, réalisme et fantastique ne se complètent pas, mais se mélangent sans cohérence. L’humour, supposé lier le tout, tombe souvent à plat. Enfin, publié par épisodes aux Japon, ce manga perd de sa légèreté dans cette édition française, avec plusieurs épisodes mis bout à bout.