Le Singe de Buffon (Les Enfants des Lumières, 1)

1750. Pierre, jeune paysan bourguignon, récupère dans la forêt… un singe. C’est celui de M. De Buffon, qui engage Pierre pour soigner la petite femelle. Malgré des soins attentifs, l’animal succombe au climat rigoureux. Pierre est alors chargé par Buffon d’amener à Paris le squelette du singe pour une présentation devant Mme de Pompadour. En route, on le lui vole et il est accusé. Il a à cœur de retrouver le coupable, qui se révèle être un cupide receleur en contact avec les opposants aux théories de Buffon. Pierre sauve le squelette et l’honneur de son maître.

Une idée très originale (c’est l’atout majeur de l’ouvrage) et une période rarement abordée pour un sympathique roman d’aventures. Inspiré d’une réalité historique, cette fiction est heureusement accompagnée d’un avertissement démêlant le vrai du faux et de quelques pages sur l’époque des Lumières. Les personnages sont crédibles, le contexte aussi, l’intrigue l’est moins. Mais on se laisse prendre au jeu de poursuite de Pierre dans Paris, accompagné d’un jeune « titi » débrouillard.

Dans les pages finales, les deux auteurs présentent leur travail à quatre mains. Si, dans une intention pédagogique, cela contribue à démystifier l’image de l’écrivain auprès des enfants, j’ai peu aimé la façon dont elles affirment avoir construit leur intrigue : on a l’impression de choix arbitraires, quasiment des hasards !

Toujours est-il que l’on suivra le deuxième opus annoncé, Le Sang d’un Prince !