Rouge de sang

Le rouge va bien à Aurore, même si elle ne le sait pas. En tout cas pas au début de cette histoire qui se déroule en 1888. Fille de la haute bourgeoisie parisienne, Aurore Brisson, 17 ans, évolue dans un monde très éloigné de la réalité ouvrière et de tout mouvement de révolte. Elle ne connaît rien de l’insurrection communarde qui s’est déroulée quelques années plus tôt, et rien de ses parents morts peu après sa naissance. Elevée par sa tante – la sœur de sa mère - et son oncle, la jeune fille va croiser Louise Michel, « celle-là même qui a fait la Commune, qui a été internée à Satory, déportée en Nouvelle-Calédonie et qui se bat pour les droits du peuple », selon le jeune Raphaël, dont elle va tomber amoureuse. En partant à la recherche de ses origines, Aurore va découvrir un univers insoupçonné et la pauvreté des petites gens. Elle va également devoir affronter des dangers inattendus. Le récit est bien mené. L’auteur semble à l’aise dans cette époque, offrant au lecteur un roman bien documenté et habile.