Dessine-moi un ours blanc

Cette variation sur le thème du Petit Prince de Saint-Exupéry est une reprise très kawaii comme diraient les Japonais : couleurs acidulées (principalement du rose et du bleu) comme la pâte à sucre sur des cupkcakes, nuages blancs, doux comme des guimauves, l’univers de cette petite princesse est bien tendre. Pourtant, elle aussi souffre de sa solitude et se tourne vers sa créatrice pour qu’elle lui dessine un peu de compagnie. Sauf qu’en fait de mouton, la princesse choisit… un ours blanc, polaire, tiré de la glaciale banquise pour lui tenir chaud sur sa planète. Mais aujourd’hui, les ours blancs sont gris, couleur pollution et fonte des neiges. La petite princesse pourra-t-elle rendre son éclat à la fourrure de son nouvel ami ?

La solution de l’astucieuse auteure Véronique Cauchy sort tout droit de cet univers où l’imagination et la fantaisie permettent de croire à l’impossible. Virginie Grosos use de son pinceau magique, qui n’a pas son pareil pour marier les courbes douces et les détails pointus qui donnent à celles-ci le relief nécessaire pour garder du piquant à l’aventure. De leur complicité naît cette jolie petite histoire pour évoquer Le Petit Prince, le réchauffement climatique et l’irrémédiable fonte des glaciers qui ternit le monde poétique de l’enfance, sans pour autant affaiblir ses ressources. Un message d’espoir réconfortant.