Maya & Mine

Comment Mine la chatte s’est retrouvée toute mouillée à ronronner sur un toit ? Nul ne le sait. Ce qui est sûr, c’est que Maya, elle, l’a aperçue depuis la fenêtre de sa chambre et elle aimerait bien que Mine vienne lui rendre une petite visite… Ignorant superbement le grand boa de plumes, les lacets roses et le pompon au bout d’un bâton que Maya lui tend désespérément, Mine finit tout de même par descendre, attirée par l’odeur irrésistible des sardines. Puis voilà Mine et Maya parties à travers les rues pluvieuses, à la recherche de la maison de Mine. Après avoir frappé à plusieurs portes, elles la trouveront finalement au bout de la jetée, en même temps qu’une petite surprise pour Maya.

Écrite par l’illustratrice australienne, Caroline Magerl (Children’s Book Council of Australia Crichton Award en 2001 pour son album Grandma’s Shoes) cette jolie histoire, très simple, explore avec tendresse et poésie l’inclination naturelle des enfants pour les animaux domestiques. Dans un style sautillant à la Quentin Blake, les illustrations à l’encre et à l’aquarelle foisonnent de détails amusants, à commencer par cette Mine, obstinément dressée sur ses pattes arrière, toutes oreilles au vent, comme le bonnet de Maya. Il y a de la légèreté et de la fantaisie dans ce livre, rythmé par un texte court et imagé. De page en page, Caroline Magerl y fait naître tout en douceur un lien de complicité entre Maya et Mine. Toutes deux finiront à bicyclette, trimballant derrière elles l’inévitable grand boa de plumes, les lacets roses et le pompon au bout du bâton. Maya & Mine est une histoire d’amitié, de persévérance et de reconnaissance : on ne peut que trouver du plaisir à la lire.