Sillage

Jade quitte sa Bretagne et sa grand-mère pour Paris, des rêves et surtout des parfums en tête. Passionnée par les odeurs, capable de synesthésie, créatrice dans l’âme, Jade vivote comme vendeuse au service de clients qui n’aiment que les senteurs sucrées. Elle rencontre le beau Victor, se brûle les ailes d’un amour intense et torturé. Et puis l’audace de Jade finit par payer : elle rencontre sans le savoir un parfumeur de génie qui la prend sous son aile. Après avoir appris les bases de la composition, elle entreprend de créer Sillage, un parfum qui lui ressemble.

Très librement inspiré du Parfum de Süskind dont il est d’ailleurs question à l’intérieur du roman, Sillage démarre comme un roman d’apprentissage classique, avec un narrateur omniscient presque compatissant pour la jeune provinciale victime du mauvais garçon parisien. L’évolution sera insidieuse, suggérée d’abord, avant d’éclater au fur et à mesure que Jade prend de l’assurance. Surprenant, violent, volontairement lacunaire, l’ouvrage interpelle autant qu’il flatte.