Famille de menteurs

Avec Famille de menteurs, nous remontons dans le temps de Nous les menteurs pour suivre la narratrice Caroline, autre enfant Sinclair blonde et auréolée de richesse. Mais l'argent ne fait pas le bonheur et nous savons d'emblée qu'elle sera une adulte perturbée, puisqu'elle parle (à qui ?) en un lent retour en arrière. Le récit se situe à nouveau en plein été sur l'île privée des Hamptons, et l'année suivant la mort par noyade d'une petite soeur. Toute la famille parfaite fait comme si de rien n'était, suivant les valeurs d'honneur et de courage qui les portent. Mais chacun a ses secrets qui vont éclater petit à petit, sur fond de délicats pique-niques et sorties maritimes.

Le procédé est le même que celui du premier tome, avec des révélations différentes mais ayant toujours trait à la disparition brutale, au choc émotionnel. L'autrice excelle dans les personnalités toxiques et les non-dits à déchiffrer au-delà des silences. Le plaisir du lecteur seraient presque de l'ordre du voyeurisme, si l'écriture et l'ampleur narrative n'étaient pas au rendez-vous, classant le roman dans la catégorie des psychodrames de haute volée. On adore ;-)