Sorry business

La narratrice Winter et sa grande sœur Dakota parcourent l’Outback australien, en quête d’aventure et de sensations fortes. Elles vont en avoir plus qu’à leur aise ! D’abord poursuivies par des inconnus armés de flèches, elles sont ensuite dépouillées de leurs habits et leurs sacs, et emmenées au milieu de nulle part. Un jeune aborigène, Rodney, leur sauve la vie alors même que Winter le houspille dans sa panique. Il est dans une démarche de « sorry business », de deuil de ses parents décédés d’une vie inadaptée à leurs traditions. Rodney est attaché aux coutumes de son peuple, entre légendes et réalités. Il va aider les deux jeunes femmes contre les hors-la-loi du désert.

À la fois roman d’aventure, roman d’angoisse et… roman social, Sorry business fait faire au lecteur les montagnes russes émotionnelles. Les trois personnages attachants restent toutefois dans une certaine distance servant le récit brut et brutal. Nous suivons au cœur les problématiques de violence, de corruption, d’alcoolisme et de misère, le tout teinté de croyances ancestrales. La fin cruelle est très belle.

« J’ai enfin compris qu’il y avait un abîme entre nous, et qu’il avait été creusé par des milliers, des millions de scènes du même genre ; que je ne pourrais jamais qu’effleurer l’idée de ce que subissaient ces gens. » (p. 185)