Fêlures bleues

2060, quelque part en France. Rien ne va plus. La chaleur plombe l’atmosphère déjà saturée par les pics de pollution. L’Angleterre, décimée par une pandémie, n’existe plus. Souffrant d’anxiété chronique, la majorité des enfants se médicamente. Tristan, âgé de 7 ans, n’échappe pas à la règle. Dans cette morosité ambiante, l’arrivée dans sa classe d’Anna Vrémia, rescapée d’un tsunami, est une bénédiction. Si les débuts paraissent compliqués, s’ensuit une complicité puis un amour indéfectible entre ces deux êtres. Une parenthèse enchantée de dix ans leur est offerte avant qu’apparaissent les failles, aspirant tout sur leur passage.

Jérôme Leroy signe une dystopie romantique addictive, débutant son récit par un prologue annonciateur d’une grande catastrophe. Si les dés sont rapidement jetés, cela n’enlève rien à la tension et au malaise ressentis à la lecture de cette histoire. En effet, comment vivre et garder de l’espoir dans un univers apocalyptique ? Quelles sont les ressources mises en œuvre pour pallier à la fin d’une ère annoncée ? Les avancées scientifiques permettent-elles de sauver l’humanité ? Toutes ces questions sont au centre de ce très bon roman porté par un trio de personnages aux caractères complémentaires et terriblement attachants.