43, rue du vieux-cimetière (T. 7). La monstrueuse farce du Loch Ness

Le solitaire et acariâtre Ignace Bronchon avait un grand-oncle écossais, Mick Macbronchon, psychiatre et amateur de blagues vaseuses. Qui l'eût cru ? Sans doute pas Lester, devenu l'héritier direct d'un château à côté du Loch Ness, ni Adèle, ravie de vacances improvisées. Lester emmène avec lui une tortue de deux cent ans valant dix mille dollars, empruntée à la bibliothèque qui teste de nouveaux services. Resté à Livid City, Ignace essaie d'écrire une autobiographie sous la dictée du fantôme de son oncle, s'angoisse à propos d'une assurance pour la tortue... Pendant ce temps, Lester doit résister aux offres de rachat du château par un affreux spéculateur désireux de monter un parc d'attractions...

Que d'imagination, jusqu'au bout du septième et dernier tome ! Les sœurs Klise marient idées farfelues, mise en forme texte/image très aboutie, et un petit côté rebelle fort plaisant. Il s'agit toujours de défendre les minorités, ou l'environnement, contre en vrac le capitalisme, la société de consommation, les technologies déshumanisantes... On adore lire les gazettes de Livid City dans leurs petits détails, les lettres manuscrites échangées entre les personnages, et faire avancer ainsi l'intrigue. Généralement abracadabrante, elle livre ici le secret (très psy) du mauvais caractère d'Ignace, lequel va se transformer en grand sentimental souriant : l'avenir est devant Adèle, Lester et Ignace réunis en une famille en bonne et due forme. Des lectures faciles et de qualité dès 9/10 ans.