Boulevard du crime. Au temps du mime Deburau

Paris, 1836. Le jeune Jules vient de s’échapper de l’orphelinat où la vie est un enfer. Il erre dans la ville et arrive sur le célèbre boulevard du Crime. C’est ainsi que l’on surnomme, au XIX^e siècle, le boulevard du Temple. L’on n’y commet pas plus de crimes qu’ailleurs mais on y trouve de nombreux théâtres et spectacles de rue dans lesquels on « fait chaque soir beaucoup semblant d’assassiner ! » Au milieu d’une foule nombreuse, Jules surprend un pickpocket en train de voler la montre d’un badaud. Accusé du vol, il s’enfuit et se réfugie au théâtre des Funambules, où se produit le célèbre mime Debureau. Les enfants de l’artiste le plus populaire du moment aident Jules à échapper à la police et c’est ainsi que l’orphelin est adopté par la famille et qu’il se retrouve sur la scène avec ses nouveaux amis, costumé en Cupidon. Mais le voleur arrive un soir au théâtre …
Cet album nous entraîne dans l’univers des bateleurs, des artistes de cirque et nous permet de découvrir l’art du mime et l’activité foisonnante qui régnait alors au boulevard du Temple. Admiré par de nombreux artistes, Debureau fut l’un des mimes les plus célèbres de son temps. C’est sa vie qui est racontée dans « Les Enfants du Paradis », le film de Marcel Carné et Jacques Prévert.
L’histoire de Jules et de la famille Debureau est racontée dans une bande dessinée sans bulles –puisque le texte se situe sous les cases, comme dans les tout premiers récits en images. Elle est enrichie d’un cahier documentaire très illustré consacré à Debureau, aux mimes et aux clowns.