Frankie : quel cinéma !

Frankie est orpheline, élevée par sa riche tante Paulie. Dans les faits, ce sont les deux majordomes old school qui tiennent la maison et racontent l'histoire. Paulie est fantasque, pleine d'amour de de projets, en complète dissonance avec sa nièce, petite fille discrète aux cheveux frisés, myope. Le jour de l'anniversaire de Frankie, alors que celle-ci rêve de pleurer ses parents au fond de son lit, Paulie l'emmène sur un plateau de cinéma. Il s'agit de tourner une publicité pour du jambon industriel, avec un petit garçon prénommé à juste titre Beauté. Frankie en devient folle, car son père était cuisinier, décédé dans des circonstances absurdes au fond d'une usine de brioches... Mais ce qu'elle ne sait pas encore, c'est qu'elle a de l'énergie et de l'espoir à revendre. On dit merci à tante Paulie !

Je connaissais mal cet aspect fantaisiste de l'écriture de Marie Chartres, qui réserve au lecteur un déluge de situations abracadabrantes et d'enchaînements comiques. L'illustration assez classique de Jean-Luc Englebert se raccorde parfaitement à cette atmosphère invraisemblable et bon enfant, qui cache malgré tout des grandes blessures. Frankie est une fillette fragile, heureusement bousculée par sa tante maladroite, et dont on devine le potentiel créatif visiblement familial ! Sympathique pour les 9-10 ans.