« Je te vois », toi la petite fille assise au restaurant. « Je te vois », même si ta maman ne te regarde pas, absorbée par son portable, occupée à écrire : « Je me sens si seule ». La narratrice redonne vie à cette petite fille par son seul regard et dédie cette histoire aux petites filles ignorées et aux mamans esseulées.

Dans cet album doux-amer, Marie-Francine Hébert et Lauranne Quentric apportent un regard et une présence et abordent la question ambivalente de la communication et de l’isolement dans nos sociétés hyperconnectées. Ce qui devrait rompre nos solitudes ne dresse-t-il pas des barrières entre nous finalement ? Échanger des textos plutôt que parler avec les vraies personnes qui sont en face de nous est un leurre et ne nourrit pas notre besoin de liens avec les autres. L’humain est un animal social qui se construit grâce aux autres.

Vous l’aurez compris, ce livre s’adresse aux enfants… et à leurs parents. Il les exhorte à être présents à ce qu’ils font et aux temps qu’ils partagent ensemble. L’image de la fin laisse espérer que mère et fille se sont enfin rapprochées physiquement.

Valérie Liger

Présentation par l'éditeur

Un couple entre dans un restaurant. Rapidement, le regard de la femme s’arrête sur une fillette assise à une table, qui semble s’ennuyer devant sa mère. Les deux ne se parlent pas. Sa mère semble perdue dans ses pensées ou dans son téléphone. Le regard empreint d’empathie de l’observatrice sur le duo la ramène à ses propres souvenirs, son propre vécu.

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