Jusqu'en haut

Au sommet d’un arbre, petit Singe-Écureuil éternue. Ara bleu sursaute et s’envole brusquement. Surpris, Singe hurleur crie. Paresseux se réveille en trombe et fait tomber une patte avant sur le bec de Toucan. Ainsi de suite jusqu’à ce que Coati prenne un Ocelot sur le dos. « C’est douloureux ! ». Ce tohu-bohu n’aurait pas eu lieu si Singe-Écureuil avait suivi le conseil de sa mère, lequel consiste à bien enrouler sa queue autour de son cou pour ne pas attraper froid. L’éternuement du Singe-Écureuil a déclenché une réaction en chaîne de ses compères. Une manifestation semblable à l’effet papillon. On remonte la filière de bas en haut comme dans une randonnée. Les situations s’enchaînent, se répètent et les personnages interagissent entre eux. Ce qui touche les uns rebondit sur les autres. 

Dans une composition graphique de qualité, Emilie Vast met en scène une faune multicolore juchée sur la canopée en noir et blanc. Le comique de cette situation peut sensibiliser les jeunes lecteurs aux conséquences inattendues d’un acte. A la fin de l'ouvrage, on découvre un lexique sur ces animaux qui font tous partie du même écosystème ainsi que l’état des lieux alarmant de la forêt amazonienne. Un album qui se lit comme un manifeste, subtil.