La maison du géant

Recroquevillé sur lui-même, coincé entre ses quatre murs, un géant essaie de chasser une araignée de son minuscule logis. Mais la belle fait la sourde oreille. Contrarié puis franchement dérangé par la toile de son hôte indésirable, le colosse éternue violemment. Sa maison, déjà prête à exploser, vole en éclats. Désormais, l'homme est un SDF. L'araignée lui propose de l'aider. Mais le géant, lui, préfère partir à la recherche d'un nouveau lopin de terre. C'est le début d'un long voyage, qui ressemble à un chemin de croix pour finir par devenir une découverte de soi.

Traduit de l'hébreu, cet album, qui fleure bon le printemps, se lit comme un conte initiatique où la liberté est le prix à gagner. Oui, mais pour y arriver il s'agit de renoncer à son monde connu pour s'aventurer vers l'inconnu, pas toujours très confortable. De fil en aiguille, le géant de cette histoire, secondé par son alliée l'araignée, parviendra à recouvrer une seconde peau, végétale, colorée et odorante. Véritable terre d'accueil pour tout le monde qui l’entoure. Un album poétique, tout en finesse de trait, signé Maya Shleifer.