La terre rouge a bu le sang

Deux extraterrestres arrivent sur terre sous la forme de graines qui vont éclore et devenir de magnifiques êtres à la forme humaine d’une grande beauté et qui ne connaissent pratiquement pas l’usure du temps.

Nous sommes en 1597, au cœur des communautés Yamaji et Noongar des peuples premiers de l’île continent, sur l’une de ces magnifiques plages de sable blanc avec l’océan à perte de vue, loin des terres brulées par le soleil de l’Outback australien. Ces deux créatures dotées de puissants pouvoirs sont investies d’une mission funeste : elles doivent vivre en harmonie là où elles sont sans jamais intervenir sur le cours des choses jusqu’au moment propice où elles pourront prendre possession de notre planète au bénéfice de leur espèce menacée d’extinction au bout de la galaxie. Mais rien ne va se dérouler comme prévu.

Au fur et à mesure que le temps des Aborigènes passe, leur part d’humanité grandit faisant d’eux les témoins de l’histoire tragique provoquée par l’arrivée des Blancs. Avec la venue de l’oppresseur hollandais puis anglais commence la lente agonie de ces communautés : esclavage, spoliation des terres, sévices, violences, racisme… jusqu’à l’implosion actuelle par les ravages de l’alcool et des drogues. Ces peuples pacifiques, vivant en osmose avec la nature qui les entoure, habités par des croyances qui voient la vie en toute chose, sont les proies faciles pour notre civilisation dominatrice. Au fil du temps, la poudre et les canons vont permettre aux Blancs de s’emparer des richesses naturelles repoussant les autochtones survivants vers les terres arides au cœur du continent où ne survivent que les serpents venimeux et une nature hostile.

Le réchauffement climatique et l’étrange destinée de ces extraterrestres permettront-ils au bout du compte à offrir une porte de salut à ces peuples premiers menacés d’extinction ?