L'abécéfaire

Selon le principe canonique de l’abécédaire, L’abécéfaire résume dans son titre en forme de mot valise, son sujet. Il s’agit, classée selon l’ordre alphabétique, d’une revue de verbes d’action illustrés de petites vignettes qui miment l’action nommée. Comme des personnages de pâte à modeler ou de fil de fer, les personnages très menus swinguent dans l’espace. Sur une même page, autour d’un verbe sont déclinées plusieurs actions. Ainsi « jouer » propose « jouer tout seul », « avec son meilleur ami », « jouer à être grands », « à s’attraper », « au ballon » et dans un arbre accueillant, superbe illustration, se dissimulent les enfants, pour « jouer à cache-cache ». « Sentir » joue sur les contraires, « sentir le parfum d’une fleur » ou « sentir mauvais », mais aussi de façon agréable « sentir le printemps » ou « l’odeur d’un bon plat ».

Les situations désignées empruntent ainsi à différents domaines qui ne demandent qu’à être poursuivis. Textes et images ont de l’humour et de la fantaisie. On peut ainsi « se tartiner de crème à bronzer » ou « tartiner de la confiture ou du beurre ». Linguistiquement, les usages des verbes sont très variés et pourraient se prêter à des jeux, des classements, des compléments à volonté. « Manger goulûment », « avec appétit », « peu », « avec des baguettes », « en famille », « trop », « seul dans son coin », « en partageant », « avec des produits naturels » : sans être grammairien, mais un peu poète, on peut trouver matière à jouer avec la langue. Un abécédaire qui remplit bien son office…