Le Mississipi. Du golfe du Mexique à la Nouvelle-Orléans

"L’auteur évoque d’abord le fil de l’histoire du Mississippi : les Indiens Natchez, proches des
Mayas, qui peuplaient l’embouchure du fleuve, ce territoire humide et insalubre, les Français qui
voulaient offrir un continent à Louis XIV. Pendant la guerre de Sécession, le Mississippi fut une
sorte de colonne vertébrale d’une confédération sudiste. C’est devant Vicksburg que le rêve
sudiste s’effondra, le 4 juillet 1863.

L’âme du Mississippi s’exprime à travers la civilisation créole et la culture cajun. Les mémoires
de la centenaire Laura Locoul, héritière d’une plantation, constitue un des témoignages les plus
précieux de la vie des propriétaires créoles au XIXe et XXe siècle. Les Cajuns sont les descendants
es Acadiens de Nouvelle-Ecosse et du Nouveau-Brunswick, déportés par les Anglais en 1755 au
nord de la Nouvelle-Orléans.Leur pays,c’est les eaux des marais et des bayous,les labyrinthes des
canaux et les alligators, les cyprès et leurs pieds dans l’eau,

La Nouvelle-Orléans, construite en grande partie sur l’eau, se love dans un méandre paresseux
du Mississippi. C’est une ville pauvre, un mélange de tous les continents culturels, cultuels et
sexuels. Une ville, dont le quartier chaud, le French Quarter, est préservé et sauvé architecturalement
par les gays. C’est une ville qui joue à se faire peur, avec les mousses espagnoles qui pendent
et tombent des arbres comme des araignées géantes, son marché juteux de l’épouvante… et ses
quartiers réellement dangereux. C’est aussi le rite vaudou, introduit par les esclaves d’Haïti. C’est
la ville où est née le jazz,qu’on écoute à chaque coin de rue. C’est,enfin la sensualité,que l’on ressent
en se promenant le soir le long du fleuve, une mer vivante en route vers sa mer."

Note de l'éditeur