Le passage des ombres (T. 1)

Faye habite une petite ville de province américaine, d'ordinaire très tranquille. En ce début d'automne, Winter Mill fait face à de multiples changements : neige précoce, bande de motards dans les bois, nouveaux venus aussi beaux que riches dont le fils va au même lycée que Faye. Et puis, un mort, inconnu, est retrouvé au milieu des arbres. Faye et son amie Liz sont peut-être terrifiées, mais surtout curieuses.

Passons outre les deux beaux garçons qui tombent amoureux de Faye, ainsi que sur les séances de shopping des deux filles. Le passage des ombres dégage une atmosphère brumeuse, ténébreuse, résolument et durablement captivante. L'archétype de la petite ville des Etats-Unis est posé avec tous ses détails, du café où se rassemblent les jeunes à la librairie bien fournie en passant par les paysages de nature.
Finn, le biker, est un loup-garou, soit. Lucas, le nanti, présente un cas plus complexe (mais pas plus sympathique), presque victime de sa mère qu'il découvre immortelle. Les brins de magie noire sont habilement mis en scène, et l'action se développe suffisamment pour que le lecteur ne reste pas sur sa faim, tout en ayant envie de suivre ce qui pourrait (ou pas) être une série. Le final au bal du lycée reste un moment d'anthologie pour ce roman non pas original, mais soigné dans la synthèse bien brassée des thèmes qu'il utilise. Très distrayant.