Le pays qui te ressemble

Lucy et Jude sont des jumeaux d’une quinzaine d’années. Vivant à Paris avec un père journaliste musical fanatique des Beatles, ils viennent de perdre leur mère l’année précédente, en apprenant qu’elle n’est pas leur parent biologique. En secret de leur père, leur mère leur a en effet donné des pistes quant à de potentielles génitrices. Lucy décide alors d’entraîner Jude, sa grand-mère la flamboyante Maryline, et même son père naïf en voyage estival à travers l’Europe, camping-car mené pied au plancher. Simone, adorable Saint-Bernard femelle, les rejoint bientôt. Trois pistes vont être explorées : l’Italie, la Suisse et la Belgique (voire l’Angleterre). Laquelle sera la bonne ?

L’histoire de départ semble improbable. Menée sans discontinuer sur trois cent pages, elle finit par devenir crédible et même très émouvante dans sa dernière partie, à partir d’Helen et de l’Angleterre. Mais jamais l’auteur ne délaisse un humour décapant, fin et volontiers pince-sans-rire : même la mère retrouvée au bout du périple s’appelle Victoire... Dans cette famille singulière, on se moque avec une gentillesse ironique des petits défauts des autres, on vit des situations hallucinantes sans se départir de son sang-froid, on s’aime à travers des private jokes qui ne laissent pourtant pas le lecteur en arrière. Résultat : un roman affolant, génial et fou à la fois. Simone a bien de la chance !