Les fées pivoines

Fangfang, une petite fille, habite Pékin, près d’un grand parc. Tous les ans, elle attend avec impatience l’arrivée des pivoines, fleurs chéries des civilisations asiatiques. Cette année-là, en soignant les pivoines, la maman de Fangfang lui dit de ne pas effrayer les fées pivoines. Fangfang se montre sceptique, pourtant, alors qu’elle dort, les fées lui rendent visite et laissent pour la maman, des racines de pivoines, un remède traditionnel. En échange, Fangfang leur donne des rubans de soie. Après les vacances, Fangfang déménage pour un nouvel appartement et les pivoines, les fées lui paraissent bien éloignées…

L’intérêt de cet album ne tient pas à l’histoire, un peu puérile, pleine de bons sentiments. En revanche, la trame et l’illustration sont riches d’enseignements quant à la vie chinoise. Mêlant habilement tradition et modernité, on y voit l’importance de la médecine traditionnelle. Les modes d’habitats anciens, les hutongs, la vie collective, sont très finement évoqués et le désir d’être logé dans des immeubles, réel. La finesse de l’illustration, aquarelle et dessin, poétise le récit et en dépit de ses faiblesses, les choix qui s’offrent ou s’imposent à Fangfang, révèlent un état de la vie actuelle chinoise.