Les longueurs

Depuis que son père est parti, Alice ne voit plus sa mère sourire qu’avec « Mondjo », un ami de longue date. Il passe de plus en plus de temps avec elles. Il entraîne Alice à l’escalade, en fait son élève favorite. Il lui applique un traitement de faveur, l’entoure de sa gentillesse… trop de gentillesse qui se transforme en caresses et même plus.

Alice est flattée, Alice ne veut pas déplaire, mais elle sait instinctivement que ce qui se passe la nuit n’est pas bien. Elle tente de prévenir sa mère d’un simple regard, mais n’est pas entendue. Jusqu’à l’intervention d’une amie, une tierce personne qui dessille les yeux de tout le monde.

C’est Alice qui raconte, de sa voix d’enfant qui sait sans savoir, de jeune fille beaucoup trop mûre trop tôt, de victime de violences aux cicatrices profondes dont on sait qu’elles iront beaucoup plus loin que le roman. D’une voix simple et forte, Claire Castillon signe un roman direct d’un grand malaise, un parler vrai destiné aux jeunes et à tous. On en reste à nouveau époustouflés par la collection Scripto de Gallimard jeunesse.