Les mille vies d’Ismaël et quelques saveurs en plus

Ismaël ne se remet pas de la séparation de ses parents et sa scolarité en pâtit. En désespoir de cause, il est envoyé à Lyon chez son oncle, qui le confie en stage longue durée à un chef de prestige. Légumes à éplucher, sauces délicates et coups de feu lors des services deviennent le quotidien d’Ismaël. Contre toute attente, il s’épanouit et s’attache à la brigade : Céleste surtout, mais aussi le graffeur Katal et tous les autres. Le chef est aussi colérique que passionné, capable de redresser et motiver des jeunes en recherche d’une voie et d’une vie.

C’est Ismaël qui parle la plupart du temps et son histoire généreuse séduit les cœurs, portée par un sens du dialogue vivant et du récit qui rebondit. Raphaëlle Calande sait tisser une construction habile par parties, chapitres, points de vue et final en documents rapportés, que j’ai bien apprécié. Ce feel good book est aussi une réhabilitation du travail manuel qui peut parler aux lecteurs adolescents. Et puis ? Je suis sans doute beaucoup trop exigeante, je suis restée un peu… sur ma faim, sans mauvais jeu de mots.