Mauve

Verte, qui vit avec son père Gérard chez son grand-père Raymond est d'une humeur massacrante. Elle ne voit que ce qui va mal partout. Pome, sa meilleure amie qui squatte l'appartement de Raymond, n'est pas dans un état d'esprit plus positif.
Elles ne veulent rien dire à Raymond sur ce qui les chicane jusqu'au jour où Pome rentre de l'école avec un gros bleu sur la joue. Cette fois c'en est trop, Raymond, ancien policier, veut savoir ce qui se passe, il avertit le directeur, se rend au commissariat : sans résultat. C'est comme si tout le monde était ligué contre les fillettes. On apprend peu à peu que tout a commencé avec l'arrivée d'une nouvelle à l'école, Mauve. Depuis lors, Verte et Pome sont harcelées et mises de côté. Plus étrange encore, des insectes géants apparaissent à l'évocation du nom de Mauve. La bonne foi des deux filles et la bonne volonté de Raymond ne peuvent rien conte cette ostracisation. Il va falloir utiliser toute la magie disponible pour casser ce sortilège d'exclusion.

Marie Desplechin aborde le problème douloureux de l'exclusion d'une façon originale. Elle donne la parole aux différents acteurs, le grand-père Raymond, très pragmatique qui veut intervenir immédiatement, les fillettes qui ont peur de ce qui pourrait se passer si on parle de harcèlement, Soufi, le meilleur ami de Verte et Pome, qui pense que le problème s'arrêtera de lui-même quand une autre victime aura la préférence. La grand-mère Anastabotte, elle, se rend compte que la situation est grave. Elle met tout en œuvre pour trouver une solution.
Il y a de l'action, du suspense, de la magie noire et de la magie blanche, de l'humour et de la réflexion : que demander de plus ? À lire également les deux précédents tomes Verte et Pome.