Max Lapagaille

Il ne s’agit pas ici de chercher bêtement Charlie : le monde de Max Lapagaille est bien plus complexe. D’abord, il vous est recommandé d’identifier parfaitement les personnages de la quatrième de couverture. Max, Nina, Hugo, Joséphine et Tom le policier sont à la poursuite de Miss X, qui a volé les économies de Papi et Mamie. Il faudra donc les retrouver dans les grandes double-pages de photographies, remplies de mille et un détails, accessoires ou compositions d’enfants (il en faut quatre pour imiter un éléphant au zoo). Pas franchement aidé par l’absence de texte, le lecteur (ou l’adulte peu imaginatif que je suis ?) aura peut-être du mal à reconnaître certains univers : l’école, le parc, la Cité des inventions (!!), la rue, le gymnase, etc. Bon, à la fin, les amis rattrapent Miss X, l’emmaillotent de grosses cordes et rendent leur argent à Papi et Mamie.

Ensuite, une deuxième lecture-observation vous est proposée, à base de questions sur les pages de garde finales. Elles invitent à vraiment examiner tous les recoins des double-pages, véritables exploits d’illustrateur. Max Lapagaille a nécessité l’aide de 250 enfants (de tous horizons bien entendu), 5 000 photographies, 5 semaines de prises de vue et 16 mois de production. N’oublions pas 45 kilogrammes de bonbons et 186 pizzas… On ne peut qu’admirer le résultat très élaboré, les inventions de situations, les positions amusantes des enfants : ils volent, courent, se retiennent la tête à l’envers, toujours sourient. Original et très humain, donc !