Même pas en rêve

Issu d’un milieu simple, Tim est un adolescent fragile pas vraiment taillé pour l’internat qu’il intègre en même temps que la classe de seconde. Il devient le souffre-douleur d’un affreux nommé Sonny. Mais le beau Louis, solide, désinvolte à la limite de l’indifférence, le prend sous son aile. Le narrateur Tim raconte leur amitié et son admiration pour Louis, qui a perdu sa mère très jeune et l’introduit chez son père, riche scientifique.

Vivien Bessières réalise un roman court, d’une grande densité malgré la simplicité linéaire de l’écriture. L’adolescence, ses affres psychologiques et ses amitiés hors normes, dominent le récit de Tim. Mais ce n’est évidemment pas tout. Le deuil impossible rôde à tous les coins de page. Les drogues et la sexualité sont régulièrement mises en avant. Le thème du harcèlement scolaire (et plus, mais je ne voudrais pas trop en dire) se mâtine à la fin d’un léger fantastique, inséré avec le plus grand naturel sous couvert de découverte scientifique. Il devient de plus en plus rare de pouvoir parler d’originalité dans les romans adolescents. Le mot ne se galvaude absolument pas au fil de ces deux cents pages d’un premier roman à dévorer.