Mes coups seront mes mots

Amal, parce que noir, parce que présent au mauvais endroit au mauvais moment, parce que jeune et en bande, se retrouve accusé d’un crime qu’il n’a pas commis. Emprisonné injustement, il lutte, combat, dénonce, avec ses vers. 

La prose libre d’Ibi Zoboi et de Yusef Salaam est saisissante. Les mots jouent sur les pages, le rythme envoûte, le sujet engagé percute. Ainsi, grâce à ce style atypique, uniquement composé de vers libres, le lecteur ne peut qu’être emporté au cœur de l’histoire. Happé, littéralement, par les mots et les pages qui s’enchaînent, l’envie de connaître la suite est équivalente à celle de vouloir venir en aide au personnage enfermé. Malheureusement, comme Amal dans sa prison, le lecteur ne peut qu’assister à un avenir qui semble prédestiné. Cette histoire terrible, inspirée de faits réels, incite nécessairement à réfléchir tout en mettant à l’honneur la poésie et les jeux littéraires. Le lecteur ne pourra alors que dévorer le roman et ressortir, à bout de souffle, frappé et sonné par cette expérience de lecture atypique. 

Un roman coup de poing, à lire absolument.