Pitchou

C’est une histoire de cœur, qui fait passer de l’abandon le plus sauvage au bonheur simple et partagé.
Un chiot, enfermé dans un sac en plastique et miraculeusement sauvé des eaux, cherche un ami. Il se dirige vers la ville, se perd en chemin dans la nature, se confronte au renard et boit le lait des vaches. De rivière traversée en rocher grimpé, le chiot évite les anonymes constructions urbaines et rencontre un chien de berger. Baptisé Pitchou par l’homme, il a désormais la vie devant lui.

Si le texte de courtes phrases à tentation poétique, à hauteur de chiot, a un peu de mal à convaincre, les images le rattrapent aisément. Mieux, elles se seraient supportées seules. La fameuse technique en papier déchiré de Sara se fait précise, joue des couleurs (le chiot est souvent sur un fond noir, tout un symbole), des profondeurs (le gros nez des vaches !), et in fine préfère la nature diverse à la ville imposante, effrayante. Dans les bras d’un des rares humains capable d’apprécier cette beauté rude, l’apprentissage du chiot ne pourra qu’être enfin joyeux, et la fêlure initiale se refermera – voir les pages de garde, nouvelle preuve de la finesse de ces bouts de papiers canson collés les uns aux autres -.