Rêveries

Il y a eu Émerveillements, Après les vagues, et maintenant Rêveries. Les deux amis ronds, aux minois expressifs (ils sont un mélange de chien et de panda), vivent toujours dans une nature luxuriante que traverse les saisons. Sur le fil des sons et des musiques qu’ils s’amusent à produire, ils s’aiment, se retrouvent, se consolent… Le texte des saynètes ressemble à des haïkus un peu longs, invitant effectivement à être repris, roulés, rêvés dans les esprits. Les cases en bande dessinée se parent de décors minimaux au crayon de couleur travaillé, avec une unité de teinte par double-page. C’est gracieux, élégant, pertinent dans un monde de plus en plus dur envers l’humain et ses faiblesses. On imagine bien un adulte endormir un petit avec cette lecture, et puis lui-même glisser dans les songes...