Rosadèle et le jardinier

Rosadèle vit dans une maison avec un beau parc, en bordure de mer. Ses parents l’obligent à travailler en-dehors de l’école, tous les jours, ce qu’elle supporte de plus en plus mal. Elle développe l’habitude de devenir purement et simplement invisible aux yeux des autres, ce qui l’affole. Heureusement, elle va trouver du réconfort auprès de Hugo, le vieux jardinier amateur de peinture.
La situation est limpide, à la limite de la caricature dans ce petit roman pétri de valeurs et de bons sentiments. Des parents exigeants et incompréhensifs, une fille unique qui n’ose pas se révolter et symboliquement disparaît, un grand-père gâteau, solitaire sensible qui redonne le goût de vivre à la petite, tels sont les protagonistes de cette histoire qui finit évidemment bien. La nature, la peinture de paysages maritimes font office de moyens de libérer ses émotions – le jardinier, veuf, est lui aussi meurtri – et permettent à Rosadèle de ne plus se rendre invisible quand la situation lui déplaît. Au contraire, elle apprend à s’affirmer, prend confiance en elle. De quoi redonner courage à tous les mauvais élèves culpabilisés ! Ecrit dans un français académique, Rosadèle et le jardinier est une leçon simple de courage et de respect, un tantinet vieillie mais bien efficace.