Si tu me tues, je te tue

Lola se réjouit du dîner chez la meilleure amie de sa maman, devenue voisine de palier. Mais la soirée se passe très mal : Salem, dix ans comme la petite fille, ne cesse de faire des réflexions à propos du respect de la religion musulmane dans sa famille, accusant sa propre mère de frivolité. Il s'en prend ensuite à la maman de Lola, lui souhaitant d'être lapidée. Salem est en fait endoctriné par un jeune désœuvré du quartier. Futée, la mère de l'héroïne va tendre un piège à Salem pour lui faire prendre conscience de la violence de ses propos.
Le très court roman est raconté par Lola, alors qu'elle n'est finalement qu'observatrice des actions musclées de sa mère, Virgule. Par ses yeux, on découvre les extrémismes religieux et la façon dont les choses dérivent, se propagent parmi les plus jeunes, dans tous les quartiers. Cette partie-là est malheureusement très réaliste. La façon dont Virgule résout le problème reste clairement farfelue, stratagème déguisé qu'aucun adulte sensé ne se permettrait. Mais si l'on considère le message délivré – la fin est belle - et le grain de légèreté apporté sur des propos violents, cette fantaisie n'a que peu d'importance. Un texte accessible dès 8-9 ans, au propos salutaire sur un sujet brûlant : cela ne se refuse pas.